Nous reparlerons, lors de la réunion de Bureau de demain, de ces questions d'emploi du temps, dont nous savons à quel point elles sont complexes pour les parlementaires.
Sur le principe de précaution, ce n'est pas le lieu ici d'ouvrir le débat. Cela nous entraînerait trop loin. J'attire votre attention sur le fait qu'il existe une grande différence entre le principe, tel qu'il est rédigé dans la Constitution, et la façon un peu dévoyée dont on le présente souvent, ou dont il est brandi dans les débats. Ce principe n'est pas du tout censé freiner, mais inciter la puissance publique à prendre en compte les menaces en amont, en décidant de mesures, ou en développant des recherches protectrice pour la société.
Voici quelques années, à l'occasion de la préparation d'un article pour un quotidien économique sur ce sujet, j'en ai débattu avec certains d'entre vous, en particulier avec Mme Valérie Masson-Delmotte. L'accord des pays du monde pour réduire les émissions de carbone constitue un cas typique d'application du principe de précaution, tel que décrit dans la Constitution. C'est précisément une mesure de précaution, par rapport à un danger grave qui nous menace, à savoir le dérèglement climatique. Il existe un grand malentendu sur ce principe, si bien ancré que la façon d'en sortir n'est pas évidente, en tout cas ce n'est certainement pas par une modification des textes. Mais ce n'est pas un sujet pour aujourd'hui.