S'agissant de mes trois idées, l'un des sujets dont je me fais le relais serait d'accélérer le processus déjà enclenché de réflexion autour de la création d'un comité national ou d'un comité européen d'éthique du numérique. Avec tous les sujets à aborder, dont certains ont déjà été évoqués : les problèmes de protection des données, les transformations du travail, les sujets de santé et tout ce que le numérique apporte aujourd'hui, je pense qu'il n'y a pas de cadre suffisamment large et multidisciplinaire ouvert à la société civile pour aborder ces sujets. Ce ne sont pas que des sujets de régulation que l'on pourrait confier à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Je sais que l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) ou certaines alliances d'organismes ont évoqué l'idée d'un comité d'éthique du numérique. Au sein du Collège des Bernardins, nous l'avions aussi envisagé. C'est un beau sujet.
Mon deuxième sujet serait de conduire une réflexion sur les nouvelles façons d'apprendre au XIXème siècle. Les nouvelles sciences de l'éducation, les sciences cognitives, les neurosciences sont autant d'éléments qui nous font aujourd'hui réfléchir aux nouvelles façons d'apprendre, à la fois chez le jeune enfant, mais aussi dans le cas de la formation tout au long de la vie. Ce peut être un peu déstabilisant par rapport à ce qu'on connaît aujourd'hui, mais il faut probablement s'interroger et mener des expérimentations puis les évaluer.