En tant que ministre chargé des collectivités territoriales, je ne vais pas commencer à opposer des EPCI entre eux. Surtout, on sait que la réalité du pays évolue très rapidement. Pour citer une référence chère à votre rapporteur général, Jean-François Gravier a publié en 1947 Paris et le désert français. Il n'y était même pas question de métropoles : seule Paris rayonnait et aucune grande ville ne pouvait avoir la prétention de faire de même. Le fait métropolitain a déjà rompu avec cette réalité : aujourd'hui, il ne s'agit plus uniquement de Paris, il existe des métropoles en province. Il faut maintenant développer des politiques publiques destinées aux pôles de centralité secondaires et aux villes moyennes. Je crois que le dispositif action coeur de ville y contribue. Est-ce suffisant ? Certainement pas, il faut poursuivre nos efforts. C'est ce que nous faisons déjà s'agissant de la dotation de solidarité urbaine et de la DSR cible. Il me semble que ce PLF ne manque pas d'outils pour aller dans ce sens, même si nous faisons toujours attention à la dépense publique et aux prélèvements obligatoires – mais nous sommes tous d'accord sur ce point.
Faites-moi confiance concernant l'amendement que vous propose le Gouvernement ! Comme je l'expliquais à Mme Rabault, les projections et les simulations actuelles ne sont pas consolidées. Je voulais dire à M. Pupponi – mais il est parti – que je ne peux pas les transmettre sous leur forme actuelle à la représentation nationale, ce ne serait pas sérieux. Je viens devant les députés pour leur présenter des éléments fiables et clairs.