Je suis d'accord, c'est vrai que les choses ont évolué, mais ce que je voudrais surtout dire à ce sujet, c'est que l'endroit qui, aujourd'hui, reste le plus conservateur, est la fonction publique et, notamment, l'État. L'ancienne ministre, Mme Geneviève Fioraso, avait « poussé » un texte qui permettait que les docteurs puissent bénéficier de recrutements qui se fassent plus naturellement, mais elle s'est heurtée à un barrage, notamment, et je le dis clairement, de la part des anciens élèves de l'ENA. Tout a été mis en oeuvre, au plus haut niveau de l'État, pour que rien ne bouge de ce côté-là. Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas agir du côté du secteur privé, mais là où nous pouvons agir dans un premier temps, c'est dans le secteur public qui, pour le moment, est resté extrêmement conservateur. Nous devrions, je pense, faire oeuvre utile en faisant bouger les lignes du côté du secteur public. Si l'État montre l'exemple, le privé suivra.