Je voudrais soutenir l'amendement de M. Ruffin. En effet, madame la rapporteure, la quasi-totalité des contrats emplois jeunes dont vous parlez – en tout cas dans les territoires qu'on connaît bien – étaient signés avec des associations ou des municipalités. Ce n'était donc pas de l'emploi précaire car les personnes étaient ensuite embauchées. Leurs employeurs ont bénéficié de l'effet d'aubaine lié aux subventions versées pendant les trois premières années, puis ont gardé les gens sérieux et travailleurs. Je peux vous donner des dizaines d'exemples de municipalités et d'associations dans ce cas. Quant aux autres emplois aidés, les associations bénéficient des aides au début, puis se tournent vers les collectivités, qui financent les emplois qu'elles veulent conserver via des subventions. Ce sont les mairies et les conseils départementaux – bref, les collectivités territoriales – qui paient à la fin. C'est ainsi que cela se passe : au début, on profite des effets d'aubaine pour éviter de dépenser l'argent qu'on n'a pas ; puis on pérennise les emplois.