Cet amendement concerne, lui aussi, les métiers du tendre, les métiers de l'entraide. Il vise à construire un statut pour les auxiliaires de vie sociale. Ces personnes, généralement des femmes, s'occupent des personnes âgées à domicile – c'est, d'après l'INSEE, le métier le plus mal payé de France. Ces personnes souffrent elles aussi d'une amplitude horaire extrême : elles se lèvent le matin très tôt pour aller ouvrir les volets chez les personnes dont elles s'occupent ; et le soir, c'est encore elles qui ferment les volets.
Leurs statuts sont d'une variété incroyable : elles interviennent selon deux modes, le service prestataire et le service mandataire, et sont parfois employées directement par le particulier, parfois par une association. Bien souvent, leurs frais kilométriques ne sont pas remboursés. Elles n'ont pas de droit à la formation en cours d'emploi, et sont exclues de nombreux autres droits.
Je pense donc qu'il faut, pour ce métier aussi, construire un service public national qui ne fasse pas du cas par cas, qui ne retienne pas des formules différentes selon que l'on soit à Bordeaux, à Picquigny ou à Marseille. Il faut garantir un statut à ces centaines de milliers de femmes.