Vous nous dites, madame la rapporteure spéciale, que les emplois dans les services à la personne sont des emplois d'avenir. Mais à qui un tel avenir pourrait-il faire envie ?
Je voudrais citer Brigitte, une auxiliaire de vie sociale : « Je cours après les heures. Je n'ai la garantie de rien, alors je prends tous les contrats. C'est sept jours sur sept, sans repos, du matin au soir, juste pour arriver au SMIC, quoi. En plus, ce sont les familles qui me paient directement, et ça fait des galères pas possibles. Quand il y a un décès, ou une hospitalisation, non seulement je perds un contrat, mais en plus je risque de ne pas toucher mon dernier mois. Il n'y a aucune majoration des dimanches, des jours fériés, on ne tient pas compte de l'ancienneté, ni des frais kilométriques, on ne paie pas les trajets entre les personnes âgées. »
Voilà la réalité, aujourd'hui ! Vous ne pouvez pas vous contenter de dire qu'avec le CICE, avec les dispositions relatives à l'égalité entre les hommes et les femmes de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, les choses iront mieux. Non, la vraie question est de savoir comment structurer ces métiers. Or je n'entends aucune proposition de votre part en ce sens.
Vous me dites qu'en proposant de telles mesures, je ne fais que défendre une position de principe.