Il s'agit d'une demande de crédits, à hauteur de 8 250 000 euros, pour le programme « Accès et retour à l'emploi » car il y a une contradiction à vouloir quasiment quintupler le nombre des garanties jeunes au titre du plan Pauvreté tandis que le budget diminue de 8,25 millions. On peut accepter l'idée de démultiplier un dispositif qui fait ses preuves dans le territoire en matière d'accompagnement de ces jeunes, notamment en leur permettant de construire un vrai projet de vie, mais la baisse des crédits fragilise les missions locales, structures qui ont toute la confiance de cette jeunesse pour l'accompagner non seulement professionnellement mais aussi personnellement en lui faisant acquérir les bons comportements en entreprise.
Vous fragilisez plus encore les missions locales rurales, madame la ministre, alors qu'il faudrait au contraire abonder les crédits qui leur sont destinés, elles qui sont confrontées à l'obligation d'organiser des sessions quelquefois loin de leur siège, dans des territoires où les publics sont très dispersés. Les coûts de déplacement pour ces jeunes et pour les encadrants comptent beaucoup plus encore avec l'augmentation incessante du prix des carburants, et je vous assure que c'est un vrai coût supplémentaire quand il s'agit d'organiser des sessions dans une petite ville qui n'est pas celle où se situe la mission locale, qui a bien du mal à supporter de tels coûts induits.