Comme l'a démontré la triste actualité à Marseille – que vous avez évoquée tout à l'heure, monsieur le ministre – , comme l'a rappelé M. le rapporteur spécial Mohamed Laqhila, le traitement des conséquences de la dégradation de l'habitat est très lourd, en raison de son coût élevé et de la nécessité de concilier d'une part l'intérêt général en menant une action publique rapide et efficace d'amélioration de l'habitat, d'autre part, la préservation du droit de propriété.
Dans le cadre de la mission d'évaluation et de contrôle, notre collègue Rémi Delatte et moi-même avons rédigé un rapport d'information sur le financement et le suivi de la mise en oeuvre des programmes de rénovation urbaine. Nous avons pu mesurer le fléau que constituent les copropriétés dégradées.
Nous avons préconisé de porter une attention particulière à l'application des dispositifs de lutte contre les copropriétés dégradées, afin de mettre enfin un terme à la spirale de paupérisation, de dégradation du bâti et de disqualification sociale des quartiers environnants.
Nous avons également pu mesurer combien ce programme était à l'arrêt, ainsi que la volonté de ce gouvernement de consentir un effort inédit en vue de relancer budgétairement la rénovation urbaine, laquelle procède de plusieurs enjeux sociétaux, notamment pour nos quartiers prioritaires. Bien avant la catastrophe de Marseille, vous avez pris à bras-le-corps la question des copropriétés dégradées, monsieur le ministre, alors qu'elle n'était pas traitée auparavant, sinon de façon très marginale. Il faut le souligner.