Monsieur Pupponi, l'enjeu est précisément d'apporter à ces personnes l'accompagnement qui n'existe pas aujourd'hui dans les hôtels, mais qui existe bien dans les autres centres d'hébergement ! Ce travail fabuleux des travailleurs sociaux manque à celles et à ceux qui habitent dans ces hôtels – car on peut bien dire que ceux qui y logent depuis plusieurs années y habitent. Ils n'ont pas accès à leurs droits ; ils devraient pouvoir construire un projet de sortie de l'hôtel vers d'autres hébergements. Voilà pourquoi nous dégageons ces financements.
Une fois qu'ils sont sortis des hôtels, où les reloger ? C'est une bonne question. Je me suis exprimé à ce propos, notamment lorsque j'ai annoncé le plan Grand Froid. Nous prévoyons d'ouvrir 250 places d'hébergement pour les sans-abri en plein coeur de Paris : dans ce dessein, l'État a réquisitionné l'îlot Saint-Germain, où se trouvait l'administration du ministère de la défense – certains élus locaux s'en sont même offusqués. Je l'ai dit à ce moment-là : il faut arrêter de toujours loger les personnes en détresse en Seine-Saint-Denis.