Monsieur le ministre, vous dites que vous entendez l'appel de M. Laqhila, ce qui est pour le moins paradoxal.
Aujourd'hui, par le phénomène bien connu du ruissellement, à partir des premiers de cordée, les territoires voisins peuvent bénéficier de l'activité des métropoles. Ailleurs, dans les zones déconnectées des métropoles, on a à la fois des problèmes démographiques et des problèmes d'emploi. Contrairement aux années 1960, où une vraie politique d'aménagement du territoire était menée, nous avons peu d'outils d'aménagement du territoire.
Je ne voterai pas cet amendement – je suis d'ailleurs persuadé que M. Laqhila le retirera, du moins en aurons-nous parlé – , mais je note que le Gouvernement diminue progressivement les montants alloués à ces outils. Les montants de 10 ou 15 millions dont nous parlons sont ridicules, alors que le Gouvernement accompagne certains acteurs de la start-up nation, voire du Nouveau Monde, avec des milliards d'euros.
Aujourd'hui, nous avons besoin d'aider les entreprises, et pas seulement celles que vous avez mentionnées.
Un problème de fond se pose, monsieur le ministre : vous ne soutenez plus les zones B2 agréées, qui n'étaient pas en tension, par les primes d'aménagement du territoire – en tout cas, vous les soutenez moins, par une budgétisation de crédits qui n'est pas à la hauteur de nos espérances. Surtout que nous savons qu'il existe un lien entre emploi et logement.
Il faut donc, monsieur le ministre, non seulement que vous entendiez l'appel de M. Laqhila mais surtout, que, d'ici à la deuxième lecture, vous présentiez un amendement visant à augmenter les crédits de la PAT.