Je suis confus, je recommence tout. Il est tard et la semaine a été difficile. Je suis désolé, madame Pinel, vous avez mille fois raison. Je vous prie de bien vouloir m'excuser.
Disons, qu'il y a certaines sensibilités au sein d'un même groupe. Elles avaient eu l'occasion de s'exprimer, l'année dernière, lors de l'examen du projet de loi de finances initial, avec des oppositions qui ne recoupaient d'ailleurs pas nécessairement les sensibilités qui sont les vôtres aujourd'hui. Que proposaient-elles ? D'introduire des taux d'effort pour les APL. Introduire des taux d'effort, soyons clairs, cela signifie que l'on fabrique des perdants : cela toucherait demain des personnes qui perçoivent aujourd'hui les APL.
Je veux bien entendre toutes les critiques sur notre politique. On nous a reproché par exemple de prendre des mesures qui profitent davantage aux personnes aisées qu'aux plus pauvres. Mais à quoi tendent tous les amendements que vous défendez, sinon à créer un reste à charge qui augmentera pour certains redevables aux APL ?
La réforme que je soutiens avec la majorité est extrêmement compliquée. Elle est beaucoup plus délicate que celles qui ne portent que sur le reste à charge, mais elle obéit à un principe : le reste à charge ne varie pas pour les personnes qui perçoivent les APL. J'y insiste. Il est trop facile de critiquer un jour les mesures que nous prenons et de déposer le lendemain des amendements qui tendent à augmenter le reste à charge pour certains.