Madame la ministre, je suis élue dans le massif du Jura, dans un territoire qui comporte deux stades de biathlon et qui a donné de grands champions olympiques, comme Florence Baverel. J'aimerais savoir ce que vous inspirent les propos de Martin Fourcade, le meilleur biathlète du monde, qui est français et qui déclare dans un quotidien sportif : « On est un pays de débrouille ; ça a été parfois notre force mais, à un moment donné, ça atteint ses limites. On est tout le temps en train de gratter à droite à gauche, le biathlon a un budget de 900 000 euros, donc c'est la "démerde" permanente. Au mois d'août, on avait prévu un stage en Suède, mais on a dû annuler le billet d'avion pour se retrouver à Prémanon dans le Jura, parce que la pension était 20 euros moins chère par jour et par personne. On a aussi enlevé le kiné. Cette semaine, on est en Norvège, on nous demande de vivre avec 40 euros par jour mais c'est impossible, on a fait nos courses en Italie car cela coûte moins cher, etc. »
Bref, les discours rassurants ne rassurent que ceux qui les prononcent.