Intervention de Nadia Essayan

Réunion du mardi 6 novembre 2018 à 18h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

Le groupe Mouvement Démocrate et apparentés salue la nouvelle hausse des crédits de plus de 860 millions d'euros pour l'éducation nationale. Celle-ci conforte sa place de premier budget de l'État et de premier employeur public, et traduit la volonté de ce Gouvernement et cette majorité de faire de l'éducation la priorité du quinquennat.

51 milliards d'euros seront consacrés à l'enseignement scolaire dont l'essentiel se joue durant les premières années. Le socle d'une école qui réduit les inégalités, surtout celle du langage, doit se bâtir dès le premier degré. C'est à l'école primaire, mais aussi à l'école maternelle que l'école inclusive, l'école de la confiance que nous souhaitons, prendra racine. Le groupe MODEM rejoint cette nécessité d'apprentissage et de maîtrise des fondamentaux très jeune : la lecture, l'écriture, le calcul, mais aussi le respect des valeurs de la République et de ceux qui la composent.

Cette ambition partagée est suivie de nombreuses mesures, telles que le dédoublement des classes, le renforcement des équipes éducatives et les évaluations nationales. Ces dernières ont été soit amplifiées soit déployées à la rentrée 2018. L'annonce toute fraîche des cités éducatives est une excellente nouvelle en vue d'améliorer l'action des différents partenaires.

Au collège, les enseignements fondamentaux seront aussi renforcés, car il n'est plus possible que des milliers d'élèves en France quittent le cursus scolaire sans savoir ni lire, ni écrire, ni compter. En parallèle, les enseignements sont de plus en plus enrichis et ouvrent les élèves à d'autres horizons. L'apprentissage des langues anciennes ainsi que le développement des classes bilangues et des sections européennes et internationales ancrent l'élève dans une société française ouverte sur l'Europe et sur le monde. Cette volonté, qui s'inscrit dans une perspective européenne commune, sera réaffirmée afin que chaque élève puisse maîtriser deux langues vivantes à la fin du secondaire. Si l'initiation à une autre langue vivante se fait dès la maternelle, la démocratisation des classes bilangues et des sections européennes au collège permettra aux élèves de baigner dans un environnement multiculturel et plurilingue.

Tous ces objectifs nécessitent un accompagnement adapté aux besoins de chacun. Le dispositif « Devoirs faits », mis en place dans tous les collèges l'an dernier, vient en aide aux élèves les plus en difficulté scolaire ou dont les conditions de vie ne permettent pas de faire correctement leurs devoirs chez eux. Ce dispositif a déjà obtenu des résultats satisfaisants, si bien que, pour cette année scolaire, il devrait être élargi à 4 heures par semaine, toucher un plus grand nombre de collégiens et être accessible aux territoires ultramarins ainsi qu'aux élèves qui suivent un enseignement à distance.

La maîtrise des savoirs fondamentaux, d'une ou plusieurs langues étrangères et l'autonomie acquise au collège permettront aux lycéens de vivre leurs trois dernières années de scolarité comme un tremplin vers l'enseignement supérieur. L'orientation des lycéens est un enjeu majeur du Gouvernement et de la majorité. De plus, la réforme du baccalauréat, qui sera totalement effective en 2021, trouve sa cohérence dans la perspective de la poursuite d'études et prépare l'élève à la réussite de ses études.

Plus globalement, le groupe MODEM salue votre travail, monsieur le ministre, pour revaloriser le métier d'enseignant, dont les derniers événements survenus au lycée Branly de Créteil témoignent de la difficulté des conditions d'exercice et de la ténacité dont ils font preuve. Le plan d'action pour la protection de l'école dévoilé la semaine dernière vise à maintenir un climat scolaire apaisé et respectueux.

Les compétences du ministère étant élargies à l'occasion du dernier remaniement, avec l'adjonction de la jeunesse et de la vie associative, le FDVA et le Service civique voient leurs moyens consolidés pour cette année. Cependant, les perspectives budgétaires du SNU nous posent question. L'inquiétude qui s'exprime généralement est que le service civique et le FDVA soient affaiblis par la recherche de budget pour le SNU.

Malgré cette interrogation, globalement, nous soutenons ce budget.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.