Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, l'un des objectifs du budget que vous nous présentez aujourd'hui est de renforcer l'attractivité du métier de professeur. C'est un enjeu majeur. À cet effet, vous proposez de porter progressivement, sur trois ans, à 3 000 euros nets la rémunération mensuelle moyenne. Vous aviez néanmoins annoncé la « possibilité d'un adossement d'une partie de cette indemnité aux progrès des élèves et à l'accomplissement du projet d'école et d'établissement qui y contribue ». Qu'en est-il aujourd'hui ? Cette idée de « prime au mérite » pour les fonctionnaires est en vogue au Gouvernement, mais le premier mérite d'un enseignant n'est-il pas, d'abord et tout simplement, d'enseigner dans des conditions de plus en plus difficiles ? C'est une lapalissade, me direz-vous. Pourtant, dans une société en profonde mutation, la question de la transmission des savoirs n'est pas anecdotique.
Dans ce budget, vous proposez également d'augmenter les heures supplémentaires. Mais nos opinions divergent. Nous ne pensons pas que cela corresponde vraiment aux préoccupations des enseignants, et il nous semble qu'une revalorisation plus globale du métier d'enseignant devrait être concertée avec tous les acteurs de l'éducation nationale.