Nous avons tous à l'esprit les images terribles d'une enseignante récemment tenue en joue par un de ses élèves, à Créteil. Cet événement est l'expression d'une violence banalisée et répandue, et non pas une affaire marginale. Ainsi, selon une étude récente, on recense en moyenne 442 incidents graves par jour de classe dans les collèges et lycées de France. Or, les premières grandes lignes de votre plan contre les violences visant les enseignants laissent sceptique. Je pense en particulier à la présence de policiers ou de gendarmes au sein des établissements. Parmi les solutions envisageables, il en est une que les personnels scolaires rappellent sans cesse et qui consisterait à renforcer la présence humaine dans les établissements, grâce à un plus grand nombre de professeurs, de surveillants, de conseillers principaux d'éducation, de psychologues, de médecins… Mais votre action s'inscrit dans une perspective opposée, puisque vous supprimez 2 600 postes d'enseignants dans le secondaire, dans un contexte d'expansion démographique. Comment comptez-vous rassurer les enseignants, les parents et les enfants et assurer la sécurité dans les établissements en diminuant les moyens ?