Monsieur le ministre, depuis le début du quinquennat, votre cap et vos priorités sont clairs : restaurer l'égalité des chances dans l'école de la République. Ce combat pour l'égalité se traduit par le dédoublement des classes de CP et CE1 en REP et REP+, le dispositif « Devoirs faits », les primes accordées aux enseignants en REP+, la plateforme monstagedetroisième.fr et – je tiens à le saluer tout particulièrement – le lancement, hier, des cités éducatives. Cependant, les difficultés sont multiples dans les établissements d'éducation prioritaire : turn-over élevé et inexpérience des enseignants, faible attractivité, particulièrement en Seine-Saint-Denis, profondes difficultés sociales… Je souhaiterais donc connaître votre position sur plusieurs des propositions qu'a faites la Cour des comptes dans son rapport sur l'éducation prioritaire et qui me semblent particulièrement pertinentes. Que pensez-vous notamment de la possibilité de donner une plus grande liberté aux chefs d'établissement en matière de recrutement, afin qu'ils puissent embaucher sur profil en fonction du projet d'établissement ? Par ailleurs, la Cour des comptes propose que les enseignants expérimentés puissent être affectés pour une période de trois à cinq ans à des postes en éducation prioritaire avant de retrouver leur affectation d'origine. Ces propositions ne pourraient-elles pas contribuer à améliorer l'attractivité de ces territoires ?