Monsieur le ministre, lors du « Printemps de l'évaluation », je vous avais interrogé sur l'introduction d'indicateurs de coût par élève qui nous permettrait d'affiner notre appréciation du premier budget de l'État. Dernièrement, du reste, des discussions ont porté sur l'appréciation du coût d'un élève à Paris comparé à celui d'un élève de banlieue parisienne. Mais, plutôt que la notion de coût, je plaide pour que soit adoptée celle d'investissement, car c'est en investissant dans la capacité d'émancipation des jeunes générations que l'on devient une puissance éducative. Il s'agit de prendre en compte, en gros, l'investissement public, à savoir l'ensemble des investissements de l'État, complétés de ceux des collectivités. Au moment où nous examinons le budget de l'éducation, il me semble particulièrement pertinent de réaffirmer notre ambition transformatrice, d'établir un diagnostic clair et de questionner plus ardemment les liens entre l'éducation et l'économie. Quels autres indicateurs organisés autour de l'élève, à une maille fine, pourraient être mis à la disposition du Parlement pour valoriser l'investissement et la performance de notre système éducatif ?