Nous avons éteint un crédit d'impôt spéculatif pour recentrer la défiscalisation sur les activités productives. Le risque lié à l'économie insulaire est plus important que celui qui pèse sur n'importe quelle autre région française. Or on constate – et nous ne sommes pas contre – qu'il y a eu une augmentation de la défiscalisation pour les FIP des autres régions françaises mais qu'on baisse celle des FIP corses alors qu'ils sont intervenus historiquement en lieu et place des banques, trop frileuses pour financer les TPE et les PME. On a ainsi obtenu des résultats en termes de créations d'emplois auxquels, qu'on va stopper aujourd'hui. Lorsqu'un FIP corse intervient dans l'économie, il le fait dans un secteur pionnier et non pas dans une économie pérenne avec un marché local important. Cela a permis de créer des entreprises dans l'aquaculture, dans l'huile essentielle et dans les énergies renouvelables. On ne peut pas imposer une convergence des taux sans prendre en compte le fait que les banques, malgré une épargne importante, n'investissent pas, comme ailleurs, dans le crédit aux entreprises. En Corse, les FIP se sont substitués aux banques. Nous vous demandons donc de maintenir l'écart de taux pour que cela reste le cas.