J'ai exposé pendant la discussion générale le cas extrêmement douloureux des familles et des enfants touchés par le cancer. Malheureusement, dans notre pays, seuls 3 % des crédits de recherche de l'Institut national du cancer (INCa) sont consacrés aux cancers des enfants. Pourtant, 2 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Ce n'est pas un reproche vis-à-vis de l'INCa, mais une malheureuse réalité.
Au cours des années 1970 et 1980, des progrès ont été réalisés sur la base des traitements pour adultes. Mais, depuis les années quatre-vingt, nous stagnons : l'espérance de vie ne progresse plus et très peu de nouveaux traitements sont mis sur le marché, car les moyens sont insuffisants, car les chercheurs passent leur temps à courir après l'argent, car ce sont désormais les associations et les parents bénévoles qui sont seuls moteurs. Mes chers collègues, vous le constatez tous dans vos circonscriptions, ces parents sacrifient leur vie pour leurs enfants ; ce n'est plus tenable ! Nous devons les aider.
Il ne s'agit pas d'un amendement d'appel, car nous ne pourrons pas clore ce débat en commission. Je vous en conjure, amenons la discussion dans l'hémicycle, afin de faire bouger les lignes. Les besoins sont estimés à 18 millions d'euros. Nous ne devons pas faire de politique mais, en collaboration avec le Gouvernement, apporter une solution à une situation inacceptable pour les enfants et les familles.