À la suite de l'augmentation significative des crédits affectés à l'enseignement supérieur dans la loi de finances pour 2018, il convient de relever l'engagement réaffirmé pour la mission cette année, dans un contexte budgétaire qui reste contraint. Le groupe UDI, Agir et Indépendants salue donc la hausse des crédits de la mission, portés à 25,1 milliards d'euros en 2019.
Toutefois, si les représentants du monde universitaire accueillent cette hausse globale de crédits avec soulagement, nous nous devons de relayer leurs inquiétudes face à l'explosion démographique. Dans le contexte de la mise en place de la réforme de l'entrée à l'université, ce budget pourrait se révéler toujours insuffisant. Cette réforme est par ailleurs accueillie favorablement, et les changements culturels sont en cours dans l'enseignement supérieur. La question est désormais celle des moyens financiers. Quelle réponse pouvez-vous apporter aux représentants du monde universitaire qui, je le rappelle, ont dû accueillir plus de 225 000 étudiants supplémentaires depuis 2012 ?
Je souhaiterais notamment vous interroger sur le programme 150 consacré à l'enseignement supérieur, qui met en oeuvre la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, que nous avons examinée cette année. Cette réforme s'est traduite par une refonte du premier cycle universitaire et l'introduction d'attendus sur Parcoursup, par une procédure de validation comportant des réponses « oui si » et la création de parcours renforcés pour éviter l'échec des étudiants en premier cycle. Quels sont les retours provisoires de la mise en place de ces parcours aménagés ? Comment ce dispositif est-il appréhendé par les étudiants ?
Concernant le programme 231 « Vie étudiante », vous m'avez répondu par avance, madame la ministre, dans votre propos liminaire, et je vous en remercie. J'en viens donc au budget alloué à l'action « Santé des étudiants et activités associatives, culturelles et sportives », qui reste identique à celui de 2018 et comprend notamment des mesures d'accompagnement des élèves en situation de handicap et de mise en accessibilité des établissements. Pouvez-vous nous apporter des précisions sur la répartition des crédits de cette action ? Une évaluation de son application a-t-elle été réalisée ou envisagée ?
S'agissant la partie « Recherche » de cette mission, qui concerne sept programmes, les crédits dédiés augmentent de 2,24 % en crédits de paiement, pour être portés à 15,16 milliards d'euros. Il s'agit d'un effort budgétaire réel en faveur de la recherche et de l'innovation.
Il faudrait, cela dit, faire davantage pour accroître l'attractivité de nos centres de recherche, dans un contexte où les conditions d'accueil, notamment salariales, des chercheurs sont déterminantes. Le rapport de notre collègue Cédric Villani préconisait d'ailleurs de doubler les salaires des chercheurs en début de carrière. Pourriez-vous nous indiquer les mesures que vous comptez prendre pour mieux valoriser les carrières dans la recherche ?
Ensuite, l'article 78 du projet de loi de finances pour 2019 prévoit la transformation de l'aide à la recherche du premier emploi (ARPE) en bourse « mobilité ». Celle-ci concernera les élèves qui, n'ayant pas obtenu de place dans l'enseignement supérieur avec Parcoursup et ayant fait appel auprès de leur rectorat, accepteront la proposition d'étudier loin de leur domicile familial. Cette mesure est riche de sens et encourageante pour les élèves issus des territoires ruraux. Pouvez-vous nous apporter des prévisions sur ses conditions d'attribution ?
En conclusion, Madame la ministre, je vous remercie du travail que vous avez entrepris pour nos universités, nos étudiants et nos territoires.