Monsieur le député, vous avez raison : la France est très attendue en matière d'aide au développement, parce qu'elle occupe une place singulière dans la communauté internationale.
Elle est pilote et leader dans la lutte contre le changement climatique.
Elle est pilote et leader dans la lutte contre les grandes pandémies, où elle a pris une place très importante.
Elle sera aussi pilote et leader demain, lors du grand forum sur la planification des enjeux d'éducation, qui se tiendra à Dakar sous la présidence du Président Macron, en février 2018.
Elle est aussi pilote dans l'action que nous pouvons mener en Afrique.
Pour toutes ces raisons, compte tenu de l'attente à l'égard de notre pays, le Président de la République a décidé que l'aide au développement atteindrait, en 2022, 0,55 % du produit intérieur brut contre 0,37 % aujourd'hui, ce qui représente une augmentation significative.
Celle-ci sera sensible dès le budget pour 2018, avec une augmentation de 4 %. Je serai amené, à la demande du Premier ministre, à formuler avant la fin de l'année une proposition de trajectoire financière, que je présenterai devant les commissions spécialisées.
Mais une augmentation ne suffit pas. Il faut aussi modifier l'organisation de l'aide. L'enjeu est qu'il y ait davantage de dons et moins de prêts, davantage de bilatéral et moins de multilatéral, davantage de financements par le biais des ONG et moins par le biais des organismes publics.
Tout cela sera discuté, et l'est déjà, devant le Conseil national du développement et de la solidarité internationale, que j'ai déjà réuni, et que je réunirai prochainement pour évoquer cette stratégie.