Monsieur le ministre, mes propos ne vous surprendront pas : je regrette toujours qu'il n'y ait pas davantage de considération pour la représentation nationale – cela a déjà été dit par de nombreux représentants des groupes politiques de notre assemblée, même si j'ai bien entendu l'enthousiasme de M. Jean-Louis Bourlanges, qui nous a expliqué que tout allait bien.
Pourtant, non, je ne crois pas que ce qui se passe soit bien, au moment où le Gouvernement a entrepris une réforme constitutionnelle afin, nous explique-t-il, de moderniser le fonctionnement de l'Assemblée de manière à ce que nous n'ayons pas l'impression de devenir, par moments, une chambre d'enregistrement – sentiment que nous ressentons tous, les uns et les autres, toujours plus.
Et c'est d'autant plus dommage, monsieur le ministre, que je souligne, comme d'autres l'ont fait, qu'il ne s'agit pas d'une loi de finances bis et qu'il n'y a pas de décret d'avance. Vous parlez souvent de cohérence lorsque vous vous adressez à nous, mais j'ai souvent indiqué, depuis que vous êtes chargé des comptes publics, que le budget était sincère, contrairement aux législatures précédentes.