C'était me semble-t-il une explication un peu trop rapide de votre part. Aucun de ces crédits n'est destiné à autre chose qu'à la transition écologique.
Je voudrais d'ailleurs souligner que le diesel coûte plus cher à l'État qu'il ne lui rapporte. Du point de vue sanitaire, les émissions de particules fines et de CO2 réduisent de deux ans l'espérance de vie des personnes aujourd'hui âgées de trente ans. Mais, indépendamment de cela, l'INSERM – Institut national de la santé et de la recherche médicale – a démontré en 2015 – cela a donc dû s'aggraver depuis – que le coût pour la sécurité sociale du traitement des maladies dues aux particules fines et au diesel s'élève à 2 milliards. Je ne pense donc pas qu'on puisse établir la comparaison que vous faites.
M. le rapporteur général, en commission comme dans cet hémicycle, a bien expliqué pourquoi nous avons cette discussion budgétaire maintenant. Cela n'a rien à voir avec une prétendue volonté de notre part de récupérer de l'argent. Bien au contraire, je vous redis que les 34 milliards de recettes vont bien aux 34 milliards de dépenses que nous engageons pour l'écologie.