Si, je vous l'assure, monsieur le député, et je vais vous démontrer que nous ce sera bien le cas.
Que s'est-il passé, notamment ces dernières années, singulièrement en 2018 – Mme Ménard y a fait allusion ? L'année dernière, le ministre de l'action et des comptes publics que je suis a dégelé 700 millions d'euros ; la vérité est que nous avons dégelé l'intégralité des crédits militaires.
Je ne me permettrais pas de porter un jugement sur la démission du grand soldat qu'est le général Pierre de Villiers, mais nous pourrions tout de même nous accorder sur le fait que cette démission n'avait aucun rapport avec le budget de la défense. Je me rappelle très bien avoir dégelé les crédits dans les dix derniers jours du mois de décembre, au moment où nous avons constaté des rentrées fiscales suffisamment élevées pour que ce soit possible. Il importait de le faire, dans la mesure où cela correspondait à la lettre et à l'esprit des discours du Président de la République.
Deuxième point : nous avons fait adopter une loi de programmation militaire qui prévoit – je le dis à destination notamment des députés qui siègent sur les bancs de droite – la plus forte augmentation de crédits pour les armées depuis la fin de la guerre froide.
Troisième point : que se passe-t-il aujourd'hui ? On constate que les crédits des opérations extérieures et des missions intérieures tournent aux alentours de 1,4 milliard d'euros.
Si vous m'écoutiez, monsieur Cornut-Gentille, je suis certain que nous pourrions avoir sur le sujet un échange frappé au coin du dialogue et du respect mutuel.