Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du mercredi 4 octobre 2017 à 15h00
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Ce que vous dites à propos du Conseil constitutionnel, c'est quand même un sacré aveu d'impuissance de la part du politique, incapable d'encadrer la liberté d'entreprendre et de faire prévaloir l'intérêt général. J'espère que tout le monde se rappellera au moment où il s'agira de voter la réforme constitutionnelle que nous ne pouvons pas faire prévaloir l'intérêt général à cause de ce problème.

Nous avons aussi proposé des amendements relatifs aux permis antérieurs, que vous repousserez probablement. On nous a dit en commission que le droit de suite n'était pas automatique et que l'État était en mesure de remettre en cause les droits acquis des industriels au vu de certaines études d'impact. J'ai vérifié : rien de tangible n'existe, ni dans les textes ni dans la jurisprudence qui permette de refuser un permis dans le cadre du droit de suite au motif d'une atteinte à l'environnement.

Le motif de l'intérêt général environnemental ne figure même pas dans le code minier. Lorsqu'elle était ministre de l'environnement, Mme Royal a bien tenté d'utiliser l'argument du trouble à l'ordre public pour refuser le permis dit de Saint-Griède à l'automne 2015 mais son arrêté a été annulé par le tribunal administratif en novembre 2016.

Si au moins on engageait de vraies études d'impact environnementales qui permettent de mettre fin à ce droit de suite, cela serait déjà un encadrement intéressant. Nous plaidons pour que la liberté d'entreprendre et le droit du business ne priment pas sur le droit à l'environnement.

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