En choisissant d'augmenter les tarifs des carburants, notamment du gazole, vous frappez les classes moyennes et, de mon point de vue, les classes les plus défavorisées. Notre collègue Marc Le Fur l'a souligné : lorsqu'elles ne peuvent pas se loger dans les grandes villes, ces personnes doivent habiter dans des communes périphériques, loin de leur travail et des activités de leurs enfants. Pour se déplacer, elles ont impérativement besoin d'un véhicule, voire de deux s'il faut emmener les enfants dans les centres d'activité, qui se trouvent souvent dans les grandes villes.
Ces personnes n'acceptent pas une hausse aussi brutale du prix des carburants et manifestent très fortement leur opposition. J'habite dans une région dans laquelle le prix du foncier a considérablement augmenté ces dernières années du fait de l'attractivité de la zone littorale, ce qui a contraint les familles et les classes moyennes voulant vivre dans un pavillon à s'éloigner de plus en plus de la ville centre, lieu traditionnel d'activité.
Votre décision a mis les choses à l'envers. Le parc de véhicules moins polluants n'est pas aussi développé que ne le disait le ministre de l'économie et des finances il y a quelques jours. Il s'avère même très compliqué d'acquérir un tel véhicule, et les familles n'ont pas forcément les moyens de le faire, même avec la prime à la conversion. Il aurait fallu trouver d'autres moyens pour moderniser les véhicules et les systèmes de chauffage.