… même si les services sont mobilisés pour faire leur travail.
Dimanche dernier, nous étions tous réunis autour des monuments aux morts pour commémorer la fin de la Grande Guerre, qui a dévasté la France et l'Europe. Nous pouvons nous féliciter du travail effectué par la Mission du centenaire, créée en 2012 : elle a réussi à mobiliser nos concitoyens, et nous avons tous été émus en écoutant la lecture des paroles des poilus, qu'ils soient Français ou Européens. Soixante-six chefs d'État et de gouvernement étaient présents pour célébrer la paix et démontrer que la recherche d'un monde plus pacifique doit guider nos actions et nos décisions.
Malheureusement, même si c'est bien l'objectif que nous poursuivons, le contexte international actuel est marqué par des tensions et des violences. Qu'il s'agisse des guerres en Syrie ou au Yémen, des tensions persistantes au Sahel ou en Afrique centrale, des confrontations d'ambitions en mer de Chine ou dans l'Arctique, ou de l'émergence de pouvoirs autoritaires qui cherchent à imposer leur vision du monde, notre pays doit être prêt à répondre. La France doit poursuivre la recherche de solutions au niveau international, notamment européen.
Le Président de la République a évoqué l'idée d'une armée européenne. Cela paraît encore bien ambitieux, alors même que les battlegroups européens, pourtant opérationnels, n'ont jamais pu être déployés pour répondre aux crises multiples et que l'Europe de la défense a du mal à s'imposer.
Ma question est donc simple, monsieur le Premier ministre : qu'entendez-vous par « armée européenne » ? S'agit-il d'une simple coopération ? Quelles actions pourraient être lancées pour avancer vers un projet qui reste pour l'instant bien lointain, mais qui peut aussi donner de l'espoir aux Européens qui partagent une vision commune ?