Intervention de Sophie Mette

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Enseignement scolaire – sport jeunesse et vie associative

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Mette :

En en faisant une nouvelle fois le premier budget de l'État et le premier employeur public, le Gouvernement marque sa volonté de faire de l'éducation nationale la priorité absolue de son action.

Le groupe Mouvement démocrate et apparentés se réjouit de la hausse des crédits de 1,7 % pour ces missions en 2019. Sur les 861 millions supplémentaires alloués au budget 2019, 811 millions sont destinés à l'enseignement scolaire et 50 millions à la jeunesse et à la vie associative.

Le groupe MODEM est convaincu qu'un accès à une éducation solide est le moyen le plus efficace pour réduire les inégalités. Pour atteindre cet objectif, nous avions besoin de rappeler le coeur de l'instruction : la maîtrise, très jeune, des fondamentaux – la lecture, l'écriture et le calcul, mais aussi le respect des valeurs de la République et de ceux qui la composent sont une base de réussite fondamentale, comme vous nous le rappelez très souvent.

De la même manière, l'apprentissage des langues anciennes et le développement des classes bilingues et des sections européennes ou internationales enracineront l'élève dans une société française ouverte sur l'Europe et sur le monde. Cette volonté, qui s'inscrit dans une perspective d'excellence, sera réaffirmée avec la réforme du baccalauréat.

Ce dernier mérite cette nouvelle réforme positive – effective en 2021 – sur bien des points. Nous partageons votre ambition d'un examen plus simple dans la forme, mais plus exigeant, et votre volonté d'en faire un tremplin vers la réussite dans l'enseignement supérieur. Ces objectifs nécessitent un accompagnement adapté aux besoins de chacune et de chacun. La notion de durée s'y révèle donc incontournable.

La lutte contre les inégalités étant aussi un facteur de cohésion sociale, il est également essentiel d'insister sur l'ambition que caractérisent des mesures aussi emblématiques que l'obligation de scolarisation dès trois ans, le dédoublement des classes, les actions « Devoirs faits », le soutien à l'orientation, la revalorisation du métier d'enseignant. Ce dernier point préoccupe beaucoup les personnels de votre ministère.

Cette cohésion doit se faire autour de l'école, lieu de la connaissance et de la reconnaissance, et par l'école.

La communauté éducative prend aussi tout son sens dans le lieu où elle est implantée, et nombre d'autres structures gravitent autour d'elle, à commencer par les associations. À ce titre, nous tenons à saluer les compétences élargies dont hérite votre ministère depuis le dernier remaniement, avec l'ajout de la jeunesse et de la vie associative. Ainsi dispose-t-il de leviers importants dans la construction de l'esprit républicain et démocrate.

Le groupe MODEM attache une importance toute particulière à l'action associative, si essentielle à la vie de nos territoires. Nous saluons donc la consolidation du FDVA et le service civique, outils essentiels au service de notre jeunesse et des territoires. Nous espérons toutefois que le budget réservé au FDVA augmentera.

Votre ministère devra également préparer le déploiement du service national universel qui devra lui aussi s'inscrire dans ce parcours et mettre en évidence le lien entre éducation et engagement. Le MODEM, vous le savez, est très investi sur ce sujet et vous aidera à sa mise en oeuvre.

L'autre mission dont nous discutons – « Sport, jeunesse et vie associative » – est également cohérente avec ce que nous venons d'évoquer.

Nous assistons à une réforme très profonde de l'organisation du mouvement sportif, avec, comme priorité, la professionnalisation, le développement du haut niveau et la formation des entraîneurs. Cette réforme sera aussi marquée par la disparition de l'actuel CNDS et par la création d'une Agence du sport.

Madame la ministre, si, le 23 octobre dernier, vous avez obtenu l'affectation de crédits supplémentaires au budget du ministère des sports et une hausse de 15 millions d'euros du plafond de la « taxe Buffet », des inquiétudes demeurent. Cette augmentation paraît faible au regard des besoins en équipements de nombreuses communes. Le manque de visibilité sur la trajectoire ajoute à ces inquiétudes et ce d'autant plus que beaucoup d'acteurs ont le sentiment que l'on souhaite favoriser la voie professionnelle en délaissant le sport amateur, et donc les petits clubs, où émergent les sportifs de haut niveau.

Le budget 2019 s'inscrit par ailleurs dans la préparation des grandes échéances sportives de ces prochaines années et, en particulier, des Jeux olympiques de Paris. L'effort qu'incarne le programme 350 témoigne de la montée en puissance progressive de leur préparation.

Sur ces trois missions importantes – l'éducation, la vie associative et le sport – , de profondes réformes sont en cours, nous le savons : les budgets qui nous sont présentés en témoignent et nous vous apporterons notre soutien dans leur mise en oeuvre.

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