Permettez-moi tout d'abord de rétablir certaines vérités. Les champions de demain, ceux de 2024, de 2028, ne se trouvent pas dans les associations que vous évoquez, qui recherchaient des subventions auprès du CNDS pour organiser des compétitions au niveau départemental ou mener certaines actions que nous avons encouragées, en lien avec les fédérations.
Les fonds dont dispose le CNDS seront transférés à l'Agence dont les 196 millions d'euros incluent les 137 millions d'euros du CNDS.
Par ailleurs, les conseillers techniques sportifs exercent une véritable mission. Ce sont des métiers. Certains sont des formateurs, d'autres des entraîneurs, d'autres encore sont chargés de développer les pratiques.
Dans quelle mesure aurons-nous besoin de ces métiers pour conserver une intervention de l'État ? Dans quelle mesure les fédérations voudront-elles préserver certaines de ces missions en leur sein ? Le cas échéant, nous pourrons leur proposer notre aide.
Nous n'avons pas l'intention de supprimer le métier de ces personnes, mais de réorganiser la gestion de ces personnels, en accord avec le nouveau modèle, qui modifie radicalement l'intervention des ministères auprès des fédérations, des associations et du grand public. En cela, le paysage sera modifié, c'est vrai.
Je comprends que cette transformation soulève des inquiétudes. Mon travail est de rassurer et de proposer ce nouveau modèle où chacun trouvera une place.
Concernant le dopage technologique, je conçois que l'intervention du monde économique dans la gouvernance de cette nouvelle agence suscite des interrogations et que la question d'un renforcement du contrôle de l'État se pose. Les crédits de l'Agence française de lutte contre le dopage ont été augmentés l'année dernière de 1 million d'euros. Nous sommes dans phase cruciale, puisque l'AFLD a reçu de l'Agence mondiale antidopage – AMA – la préconisation de se remettre en ordre de marche pour remplir correctement son rôle dans la perspective des Jeux olympiques de Paris, en 2024.
Cette question fera l'objet de toute notre attention, tant au niveau des crédits qui lui seront accordés, que de sa réorganisation et de sa mise en conformité avec les préconisations de l'AMA, sans parler de son nouvel emplacement, car elle n'a pas aujourd'hui le statut qu'elle mérite, suite à la création de l'Agence et à l'organisation des Jeux dans cinq ans.