Dans le contexte budgétaire qui a été rappelé, la responsabilité des enseignants est grandissante. Il leur est en effet demandé de réaliser une multiplicité de tâches : prise en charge des technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement – TICE – , problématiques liées à l'usage des réseaux sociaux et du numérique, du harcèlement et de la violence – la liste est loin d'être exhaustive.
Nous vous proposons d'augmenter les crédits alloués à la formation des personnels enseignants, l'amendement détaillant leur fléchage. Cette hausse concernerait la formation initiale, qui devrait être repensée à l'aune d'une réflexion globale sur la mission des enseignants et la place des disciplines dans une stratégie de réussite globale des élèves, et la formation continue, qui devrait ouvrir des perspectives d'épanouissement et d'efficacité dans le quotidien des personnels. Or les académies ont fortement réduit la formation continue, qui n'offre du coup que peu de perspectives d'ouverture.
Il faut entendre par formation de véritables temps de réflexions et d'échanges, qui n'ont évidemment rien à voir avec les plateformes « M@gistère » que l'on nous propose régulièrement et qui ne servent qu'à pallier la pénurie de formateurs et de formations. Ce sont vraiment de maigres consolations pour les enseignants. Peu de place est également laissée aux stages collectifs et aux stages d'équipe, qui répondent pourtant à de nombreuses difficultés.
Cet amendement a pour but de reconnaître un caractère prioritaire à la formation, clef de voûte du travail des enseignants.