Intervention de Régis Juanico

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vous avez choisi de relativiser les annonces de suppressions de postes – notamment dans le second degré – auxquelles vous avez procédé dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019. Toutefois, vous serez bien obligé d'admettre que ce n'est qu'un début.

Pour la première fois depuis 2012, des suppressions de postes auront lieu. Vous considérez qu'elles ne sont pas massives ; nous en avons une autre appréciation, notamment en raison des conséquences qu'elles auront sur les conditions de travail des personnels éducatifs comme des élèves. Vous devez bien admettre que cette année n'est que la première de plusieurs autres au cours desquelles près de 20 000 postes seront sans doute supprimés.

Il ne s'agit pas simplement de postes d'enseignants, lesquels sont au demeurant très inquiets – plus que vous ne l'êtes – au sujet de la préparation de la réforme du lycée général et du lycée professionnel. Vous n'évoquez jamais la condition des personnels administratifs, dont les fonctions support sont fondamentales pour l'organisation du système éducatif dans nos territoires. 200 de ces emplois ont été supprimés l'an dernier, et 400 cette année, soit en tout 600 postes de personnel administratif supprimés !

Ces personnels, nous les interrogeons dans les directions académiques, notamment ceux qui travaillent au sein des directions des élèves et des directions des personnels, lesquelles sont en charge des affectations, des remplacements et en général de la gestion des ressources humaines.

Nous interrogeons également les inspecteurs pédagogiques régionaux exerçant leurs fonctions dans nos territoires. Contrairement à vous, nous proposons plutôt d'en accroître le nombre, notamment dans un rapport d'information sur l'organisation de la fonction d'évaluation du système éducatif que Marie Tamarelle-Verhaeghe et moi-même venons de remettre au comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques.

Tous affirment que dans certains services, une ou deux personnes supplémentaires sont nécessaires, et qu'on ne peut leur enlever davantage de moyens comme vous vous apprêtez à le faire. Pouvez-vous nous dire réellement ce que vous comptez faire d'ici 2022 s'agissant des personnels administratifs, en particulier ceux des directions académiques ? La suppression de ces postes est relativement inquiétante pour la gestion quotidienne du système éducatif.

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