Monsieur le ministre, j'essaye de bien comprendre votre raisonnement : en bon député, je veux pouvoir expliquer ce qu'a dit le ministre. Vous dites qu'à la rentrée de septembre, les professeurs de collège vont voir arriver en sixième des élèves qui auront bénéficié de moyens supplémentaires à l'école primaire. Or ce n'est pas vrai : les moyens supplémentaires pour les CP ont été accordés l'an dernier ; ceux qui en ont bénéficié n'arriveront au collège que dans plusieurs années. C'est seulement à ce moment, lorsqu'ils arriveront en sixième avec le niveau que vous souhaitez, qu'il sera peut-être justifié – ce n'est pas avéré – de ne pas renforcer les moyens des collèges.
Il faut donc maintenir ces moyens au moins pendant quatre ans. Je suis député du Havre, et je peux vous dire que là-bas, en tout cas, nous en avons bien besoin ! Nous ne considérons pas que nous sommes au taquet, qu'il y a trop d'adultes dans le collège, qu'il n'y a plus de problèmes d'aucune sorte – problèmes que je ne veux pas décrire pour ne pas faire plaisir à d'autres. Mais nous avons besoin de moyens supplémentaires.
Ces nouveaux élèves sans doute ultra-performants ne sont pas encore en sixième ; je vous invite donc à considérer cet amendement de repli, afin de combler la distance qui vous sépare du but. Méditez sur cet argument. Et ne me parlez pas de raisonnement par l'absurde ! Analysez mon propos, et contredisez-moi éventuellement, mais ce sera plus compliqué.