Je serai bref pour ne pas abuser de votre temps.
Mais je veux prendre au sérieux ce que vous dites, et vous répondre sur le fond. Merci de vos propos, monsieur Bricout. Je suis un peu utopiste, je l'avoue : je rêve d'unité sur ces sujets, même si je ne méconnais pas les difficultés pour y arriver. Nous sommes en accord sur bien des points.
S'agissant du taux d'encadrement, si nous avons décidé de dédoubler les classes, c'est parce que des études montrent qu'une petite diminution des effectifs ne change absolument pas les résultats scolaires, et que diminuer les effectifs à n'importe quel âge n'a pas de sens. En revanche, se concentrer sur les populations les plus pauvres et sur le plus jeune âge, et agir massivement en passant de vingt-quatre à douze élèves, cela a de l'effet. C'est démontré à petite échelle ; nous sommes en train de le montrer à grande échelle.
Si nous n'avions qu'une calculette dans la tête, nous n'aurions pas agi de cette façon ! Nous le faisons parce qu'il est prouvé que mettre le paquet ainsi est efficace socialement. Notre démarche est une démarche de qualité ; il ne s'agit pas de faire des économies, mais d'organiser les moyens pour les mettre au service de choses qui sont démontrées. En revanche, dans l'enseignement secondaire, avoir un élève de plus ou de moins dans une classe sur quatre est absolument neutre du point de vue de la qualité de l'enseignement.
Bien sûr, on peut rêver d'un budget qui augmente de 10 %, ou même de 5 %…