Cet amendement porte sur les campus des métiers. Cette idée n'est pas nouvelle, mais elle est en adéquation avec les exigences de synergie et de mise en réseau de tous les acteurs d'un territoire autour de filières économiques, professionnelles et scolaires. Elle permet de faire correspondre les besoins, les attentes et les projets des forces vives de nos territoires, et de replacer la formation au centre des projets.
Aujourd'hui, 78 campus des métiers ont pu voir le jour, dans des contextes socio-économiques où des regroupements des différentes formations qualifiantes allaient de soi ; c'est parfois plus difficile. Dans tous les cas, l'objectif de faciliter l'insertion de tous les jeunes des lycées professionnels dans le monde du travail ne pourra être atteint sans de nouveaux dispositifs et de nouveaux moyens.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés tend donc à augmenter les moyens des lycées professionnels, afin de garantir leur attractivité. Ces campus des métiers, s'ils sont valorisés, éviteront à la filière professionnelle scolaire de voir diminuer son rayonnement, au profit des centres d'apprentissage par exemple, dans un processus où les différents établissements seraient mis en concurrence.
Le Gouvernement met en avant la meilleure insertion professionnelle des apprentis ; mais il ne faut pas oublier qu'une sélection s'opère lorsqu'il est question d'obtenir un contrat d'apprentissage. La voie professionnelle, au contraire, accueille tous les jeunes sans discrimination aucune et conduit l'immense majorité d'entre eux à une qualification de niveau IV ou V.
Il est donc nécessaire de permettre aux lycées professionnels de devenir de véritables établissements d'excellence. C'est pourquoi cet amendement propose d'attribuer 200 millions d'euros supplémentaires à l'enseignement professionnel sous statut scolaire.