Ces amendements visent à assurer l'autonomie des générations futures en leur donnant les moyens d'appréhender la finance, l'entreprise, et donc l'économie. Dans un monde qui ne cesse de se financiariser, être autonome suppose de connaître la façon de gérer au mieux son argent, en fonction de ses objectifs de vie ainsi que du contexte économique et financier environnant.
L'enjeu de l'éducation financière et entrepreneuriale est posé. Il doit être l'affaire de tous. Notons également les chiffres alarmants de l'aisance des Français dans ce domaine, qui placent la France en queue de peloton des pays européens.
Il est donc d'intérêt général d'agir au plus vite pour combler ces lacunes, en insufflant un volontarisme politique à la hauteur de cet enjeu et des attentes exprimées depuis bien des années.
Le comité stratégique d'éducation financière, réuni le 3 juillet 2018, souligne d'ailleurs une forte attente en la matière. Selon un sondage réalisé par l'IFOP en septembre 2016, 65 % des Français pensent qu'un enseignement en matière financière et entrepreneuriale serait nécessaire ; 85 % d'entre eux n'en ont pas bénéficié ; près de la moitié le jugent indispensable.
Pour toutes ces raisons, ces amendements visent à soustraire 150 millions d'euros au programme 230 « Vie de l'élève », afin de créer un nouveau programme « Éducation financière et entrepreneuriale ». Cela permettrait de prévoir dès à présent un budget nécessaire à la réussite de ce projet en allouant des fonds aux organismes ou associations reconnues d'utilité publique dans la découverte de l'éducation financière et entrepreneuriale et en matière d'économie sociale et solidaire.