Monsieur Pradié, l'imprécation ne vous fait pas peur, nous le savons, même avant d'avoir obtenu une réponse à la question que vous posez. Je vais vous répondre de manière très précise, de façon à corriger de nouveau, je l'espère, ce que vous avez dit.
Par cet amendement, vous proposez d'abonder de 7,1 millions d'euros les crédits dédiés à la rémunération des AESH collectifs, dits « AESH-co », afin d'accompagner la politique volontariste que mène ce gouvernement pour la création d'ULIS sur tout le territoire.
L'accompagnement des élèves en situation de handicap en milieu ordinaire ou, quand cela se révèle nécessaire, en milieu spécialisé représente évidemment un enjeu majeur pour le ministère. Le dispositif des ULIS offre aux élèves qui en bénéficient une organisation pédagogique et des enseignements adaptés à leurs besoins. Le nombre d'élèves scolarisés en ULIS a presque quintuplé en dix ans dans le second degré public scolaire : il est passé de 7 800 à 37 700. Cela s'accompagne d'une hausse considérable des moyens consacrés aux dispositifs dédiés. Celle-ci se poursuit actuellement, l'objectif étant, vous l'avez rappelé, de créer 250 ULIS supplémentaires dans les lycées au cours de ce quinquennat.
Le présent amendement ne peut recevoir qu'un avis défavorable de ma part, car il repose sur une analyse très partielle des moyens humains d'accompagnement des élèves en ULIS. En effet, ceux-ci sont accompagnés non seulement par des AESH collectifs rémunérés hors titre 2 – sur lesquels porte votre question – , mais aussi par des personnes spécialisées en contrat aidé ainsi que par des AESH rémunérés sur les crédits du titre 2. L'ensemble de ces personnels représente, en réalité, 4 700 ETP, nombre bien supérieur aux 1 942 ETP que vous avez mentionnés tout à l'heure. Cela me permet de vous répondre assez simplement. Contrairement à ce que vous avez indiqué, nous menons uns politique très volontariste en faveur des élèves en situation de handicap.