Le nombre d'élèves en situation de handicap accueillis est passé d'environ 100 000 en 2006 à 340 000 en 2018. Ces chiffres sont encourageants mais insuffisants, car de nombreux élèves se sont retrouvés sans solution d'accompagnement à la rentrée.
Les personnels qui s'occupent des élèves en situation de handicap relèvent de deux statuts, l'un lié au droit public, l'autre au droit privé. Malheureusement, ces professions sont trop peu attractives, en raison de faibles rémunérations et d'une formation insuffisante.
L'idée de fusionner ces professions dans un statut unique est bonne : cela présenterait le double avantage de revaloriser le statut des accompagnants et de sortir ceux-ci d'une précarité subie qui ne donne pas envie d'exercer ces professions, pourtant en manque de main-d'oeuvre.
Si les avancées sont réelles, elles restent trop limitées : chaque année, les maisons départementales des personnes handicapées orientent un nombre croissant d'enfants – 13 % de plus par an – vers un accompagnement, alors que l'effectif des accompagnants stagne. C'est pourquoi nous devons augmenter les budgets dédiés à ces professions.