Elle s'élevait à 2,9 millions d'euros, alors que nous proposons, pour 2019, 7,3 millions. Il s'agit donc, comme vous le voyez, d'une augmentation qui, sur deux ans, excède largement 100 %. En effet, l'année dernière, notre programmation – d'un montant de plus de 12 millions d'euros – s'était révélée excessive. Nous réalisons cette année un effort de sincérité budgétaire, qui nous conduit à afficher 7,6 millions. Toutefois, comme l'a très bien dit Mme la rapporteure spéciale, nous sommes prêts à abonder cette enveloppe en cours d'année si elle apparaissait insuffisante pour atteindre l'objectif ambitieux que nous nous sommes fixé : faire bénéficier tous les AESH d'une formation annuelle de 60 heures. Il ne sert à rien de déguiser en régression ce qui constitue un énorme progrès. Je ne vois pas quel est notre intérêt de jouer ce jeu face aux publics concernés. La réalité, exprimée sans fard, est que nous passerons, en deux ans – j'insiste sur les chiffres – de 2,9 à 7,6 millions, ce dernier chiffre, de surcroît, n'étant pas figé.
Monsieur Lurton, nous avons en effet la volonté de faire bénéficier les ex-AVS du statut d'AESH, ce qui nous conduit à mettre en oeuvre des politiques de validation des acquis de l'expérience et des assouplissements en matière de recrutement de ces accompagnants, dès cette rentrée. Cette politique va se poursuivre, et je vous propose à nouveau que nous coopérions sur ce sujet. Jusqu'au mois de février, nous allons travailler avec les associations représentatives pour consolider ce statut et permettre, notamment, que les AESH puissent travailler à plein temps – s'ils sont mal rémunérés, en effet, c'est souvent dû au fait qu'ils travaillent à temps partiel. Pour cela, nous envisageons qu'ils exercent leur activité à la fois sur le temps scolaire et sur le temps périscolaire. Nous voulons donc introduire cette formation systématique de 60 heures, et lui donner plus de force sur le plan qualitatif, de façon à ce que, à la rentrée 2019, ce budget nous permette d'avoir 11 000 AESH supplémentaires, bien formés et disposant de perspectives plus stables. Il y a là des enjeux qualitatifs qui devraient contribuer à unir la représentation nationale, afin de progresser dans le sens que chacun appelle de ses voeux.