Monsieur le ministre, sur le fond, vous avez répondu à mon collègue Aurélien Pradié, mais les citoyens qui regarderaient nos débats auraient peut-être du mal à décrypter cette réponse, qui était en effet assez complexe et remplie d'acronymes : vous avez ainsi parlé d'AESH pour l'accompagnement dans les ULIS – soit. Vous n'avez cependant pas répondu à la question de fond, qui est de savoir si, compte tenu du chiffre qui ne figurait visiblement pas dans les éléments cités par mon collègue, et dont l'addition produit votre total d'un peu plus de 2 000 accompagnants, le taux d'accompagnement resterait exactement le même et quelle serait, sur les années à venir, la montée en puissance budgétaire que vous prévoyez.
Votre réponse était sans doute très technique et très précise, mais elle ne m'a pas entièrement convaincu sur le fond. Du reste, je ne comprends pas pourquoi l'information est fournie aux parlementaires par petits bouts. De fait, si nous voulons avoir un débat constructif, nous avons besoin, lorsque nous accédons aux documents, d'un chiffre global, sans que vous nous renvoyiez à des détails dispersés ça et là. Voilà pour le fond.
Sur la forme, contrairement à ce que l'on pense, la répétition est très importante dans le débat parlementaire. En effet, chers collègues, il ne vous aura pas échappé que notre temps de parole est limité à deux minutes : la seule manière de développer des argumentations est donc d'y revenir plusieurs fois. Il est ainsi arrivé parfois que, par miracle, un ministre se rende compte au bout de deux ou trois heures qu'il ne croyait pas au bien-fondé de la position qui lui avait été indiquée par ses services.
Enfin, ma chère collègue, vous avez attaqué Aurélien Pradié, mais je ne pense pas qu'il faille personnaliser le débat : la position de M. Pradié n'est pas seulement la sienne propre, mais elle est partagée par tout le groupe Les Républicains et il ne sert à rien de s'attaquer à l'un des nôtres. Nous voterons des deux mains cet amendement, qui nous semble être de bon sens et apporter une contribution au dispositif prévu. Le problème n'est pas tant celui des monologues de M. Pradié que l'absence de dialogue que nous constatons dans cet hémicycle.