La transition écologique est l'un des grands chantiers du projet présidentiel d'Emmanuel Macron. Vous le mettez en oeuvre, monsieur le ministre d'État, et ce projet de loi constitue une étape importante, car c'est la première fois qu'un pays s'engage sur cette voie de la suppression de l'exploitation et de l'exploration des hydrocarbures. C'est un geste fort qui est aussi un appel en direction des autres pays, un appel à nous rejoindre et à accélérer la transformation du monde actuel.
La France, pays des droits de l'homme, avec ses valeurs universalistes, se revendique aussi aujourd'hui comme un pays en pointe dans le domaine de l'environnement, qui veut anticiper et montrer la voie à suivre.
Ce texte représente aussi une suite logique de l'Accord de Paris sur le climat et de nos engagements à moins consommer et à nous sevrer de notre dépendance à l'énergie carbone, dans la continuité de l'arrêt de la vente de voitures roulant à l'essence ou au diesel en 2040.
Chacun constate le dérèglement climatique dans le réchauffement, les ouragans de plus en plus violents et nombreux, les graves atteintes à la biodiversité ou l'accroissement du nombre de réfugiés climatiques – autant de signes de l'urgence. « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » disait déjà le président Chirac il y a quinze ans ; l'incendie poursuit ses ravages, mais nous, nous décidons aujourd'hui de l'éteindre. La France fixe donc la fin de l'exploitation des hydrocarbures à 2040. Ce calendrier laisse le temps à notre pays de s'adapter, et notamment aux entreprises et aux territoires touchés par cette mesure.
Je voudrais rappeler la nécessité d'accompagner ces territoires dans cette phase de transition, qui peut être stressante, inquiétante et anxiogène, cet objectif s'ajoutant à des orientations déjà très perturbantes pour nos territoires.