Vous prévoyez, monsieur le ministre, de supprimer cinquante postes dans l'enseignement agricole alors que, nous le savons, les classes restent chargées, voire très chargées, et alors même que nous devrions adresser un signal de confiance en direction d'une profession en plein désarroi et qui a besoin de se sentir soutenue dans la préparation de son avenir, qui est précisément le but de l'enseignement agricole.
Allons plus avant dans le détail. L'enseignement agricole privé a accueilli 900 élèves supplémentaires par rapport à l'année dernière. Quant à l'enseignement agricole public, il est dans l'incapacité d'accueillir tous ceux nombreux qui voudraient suivre ses cursus – je peux en témoigner en tant que député de la Mayenne, qui compte deux établissements publics d'enseignement agricole, le lycée de Laval et celui de Château-Gontier.
Il semble facialement y avoir une baisse légère, rapportée à l'ensemble du pays, mais la demande est là. Il y a donc quelque chose de paradoxal, et même de contradictoire, à diminuer le nombre de postes dans l'enseignement agricole, qu'il s'agisse de postes d'enseignants ou de personnels administratifs. Nous vous demandons donc, monsieur le ministre, de rétablir en 2019 le niveau des effectifs de 2018 en revenant sur la suppression de ces cinquante postes.