Avec cet amendement, nous abordons un élément particulièrement important de la vie des établissements scolaires.
Les médecins scolaires et les infirmières doivent gérer des situations à risque, liées à la dépendance, à la prévention et au dépistage, à la prévention des risques professionnels dans les lycées professionnels et à la détection des situations de handicap, en plus du suivi médical de tous nos élèves. Et je n'évoquerai pas ici la question de la médecine du travail, sur laquelle il y aurait beaucoup à dire.
Tout ce travail de prise en charge des élèves en difficulté, qui doit être fait en lien avec les professeurs principaux et les acteurs des équipes pédagogiques, nécessite du temps. Or, de temps, les médecins scolaires, qui ont en charge de trop nombreux établissements, en manquent. Ils participent pourtant à la lutte contre le décrochage scolaire, puisqu'ils comprennent les raisons qui rendent certains jeunes aussi fragiles.
Depuis 2006, le nombre de médecins de l'éducation nationale – MEN – n'a cessé de diminuer et le faible nombre de stagiaires du concours, une vingtaine par an, ne permet pas de réduire l'hémorragie. Ainsi, en dix ans, le nombre de médecins de l'éducation nationale a diminué de plus de 27 %. Et, vous le voyez, nous nous interrogeons sur nos propres insuffisances quand il le faut. Cette diminution continue du nombre de MEN, experts dans l'exercice de la médecine scolaire, est un frein à la déclinaison de la politique de santé de l'école et menace le devenir de la profession.
Cet amendement propose donc d'augmenter de 250 000 euros les crédits alloués à la médecine scolaire.