Je comprends l'esprit de votre amendement, qui présente l'intérêt de nous sensibiliser aux enjeux de la médecine scolaire. La tendance n'est pas bonne, on le sait. Depuis dix ans, nous avons perdu des médecins scolaires, non pas parce que les gouvernements successifs auraient supprimé des postes, mais parce les vocations font défaut. Nous devons consentir un effort systémique pour rendre ce métier attractif et mieux articuler, grâce à une vision d'ensemble, médecine scolaire et médecine civile.
Cette démarche, menée avec Agnès Buzyn, nous a conduits à demander le rapport que vous avez évoqué. L'un des rapporteur est d'ailleurs la députée Stéphanie Rist, également médecin. Nous attendons beaucoup de ce rapport car jamais encore les deux ministères n'avaient coopéré à ce niveau. Nous espérons ainsi pouvoir compléter nos ressources et disposer de davantage de médecins, scolaires ou civils, au service des grands enjeux de la médecine scolaire.
L'un de ces enjeux est de rendre effective la visite médicale pour les enfants de 0 à 6 ans. C'est un enjeu majeur pour la santé et l'éducation nationale. Nous avons l'objectif de l'atteindre à l'horizon du quinquennat. Ce rapport, qui nous sera remis en mars, devrait nous y aider.
Dans ce contexte, la couverture des frais de déplacement ne semble pas poser de problème particulier. L'an dernier, 2,1 millions d'euros leur avaient été affectés. Nous augmentons les crédits de 100 000 euros cette année, ce qui devrait suffire à couvrir les besoins. Ces chiffres évolueront au cours des prochains budgets, si les mesures que nous aurons prises le nécessitent.
Je vous invite à retirer cet amendement.