La mobilisation du monde sportif et aussi sur tous les bancs de cette assemblée est massive et exceptionnelle : elle vise à offrir au sport des moyens financiers à la hauteur des ambitions que nous portons. Je regrette qu'elle n'ait pas été entendue ces dernières semaines.
Les crédits du sport, feu CNDS – Centre national pour le développement du sport – compris, dépassent un peu les 500 millions. Or je partage l'objectif et l'ambition de Marie-George Buffet, rapporteure pour avis de la commission des affaires culturelles, de les faire passer de 500 millions à 1 milliard d'euros en 2024.
Puisque, en deux exercices budgétaires, la baisse des crédits du sport s'élève certes plus à 70 millions mais tout de même à 55 millions d'euros, cet amendement propose une première étape de rattrapage – un budget de rebond, dans la perspective de l'héritage sportif, territorial et sociétal des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. L'amendement vise donc à augmenter de 55 millions d'euros les crédits alloués au sport.
Cette augmentation permettrait d'alimenter un fonds Héritage, qui a été supprimé. Nous avions créé, il y a deux ans, une taxe exceptionnelle au bénéfice du CNDS, de 25 millions d'euros, qui avait vocation à être reconduite chaque année, afin de conforter les emplois sportifs qualifiés du CNDS, sachant que 50 millions d'euros permettent de financer 5 000 emplois dans les clubs sportifs. Il manque également des équipements sportifs de proximité dans tous les territoires. Il convient, enfin, de ne pas oublier les projets passerelles avec l'éducation nationale.
Madame la ministre, je reposerai pour la troisième fois nos questions collectives sur les CTS – conseillers techniques sportifs – , puisque vous n'y avez pas répondu. Les CTS sont des maillons indispensables du modèle sportif français, du sport pour tous, des clubs de base à la détection de l'excellence pour le sport de haut niveau. Ils assurent également des missions de formation des éducateurs sportifs dans les clubs. Comme vous le savez, sans cadres techniques, il est impossible de porter les politiques publiques de l'État dans les territoires. Sans les cadres techniques, deux tiers des fédérations s'écrouleraient.
Le statut des CTS fera-t-il l'objet d'un moratoire ? Vous engagez-vous à publier le rapport de l'inspection générale de la jeunesse et des sports les concernant ?