Le second problème est que l'amendement prévoit d'abonder le FDVA à hauteur de 40 millions d'euros pendant un an. Les clubs sportifs qui en bénéficieront se diront : « Il y a encore de l'argent, profitons-en ! ». Mais l'année suivante, vous fermerez le robinet et les priverez à nouveau de cette ressource, madame la rapporteure spéciale.
Cet été, chers collègues de la majorité, j'ai vu un Président de la République brandir la coupe du monde de football et l'embrasser comme s'il avait lui-même inscrit le but de la victoire. Vous ne pouvez pas, s'agissant du sport, vous en accaparer les succès sans jamais rendre à la base et à nos petits clubs – lesquels forment les champions – ce qu'ils ont apporté à chacun d'entre nous – y compris à vous-même, madame la ministre.
L'objectif de mon amendement est clair : compenser a minima l'estimation basse de ce que nos clubs sportifs ont perdu en raison de la suppression de la réserve parlementaire, soit 15 millions d'euros. Je propose de prélever ce montant ou bien sur l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques – par le biais de l'amendement no 1653 – , ou bien sur les crédits dédiés au sport de haut niveau – par le biais de l'amendement no 1655 – , lequel bénéficie de ressources commerciales et de droits élevés de retransmission télévisée.
Nous sommes à un moment de vérité du quinquennat en matière de sport. Le budget qui lui est consacré ne peut pas baisser chaque année de 4 % à 6 %. Il faut sanctuariser le financement de l'action de nos bénévoles, dont je rappelle qu'ils oeuvrent à la formation de jeunes sportifs mais aussi de jeunes hommes.