Monsieur le président, il est deux heures du matin et nous allons vraisemblablement aborder dans quelques instants l'examen des crédits relatifs à l'enseignement supérieur et à la recherche. Marie-George Buffet l'a dit tout à l'heure, cette pratique n'est pas très responsable et nous n'envoyons pas le meilleur signal aux enseignants et aux étudiants.
Mais il y a pire. Chacun connaît dans cette assemblée les raisons pour lesquelles nous devons prolonger la séance de ce soir. Il ne s'agit pas des crédits dédiés aux enseignants et aux étudiants, mais de la discussion de l'amendement no 988 , adopté par la commission des finances, qui porte sur les cancers pédiatriques.
La seule raison pour laquelle la majorité nous demande de siéger cette nuit, c'est qu'il y a un différend portant sur quelques millions d'euros à consacrer à la recherche contre les cancers des enfants et adolescents.
Voilà la raison pour laquelle on nous pousse à rester ici cette nuit. La tentation existe toujours, pour repousser un amendement que l'on considère comme inquiétant ou embêtant, de le faire passer nuitamment. Ça s'est déjà vu, notamment voilà quelques semaines à propos du glyphosate.