Vous faites allusion dans votre amendement, madame la députée, à une politique de court terme et une volonté de trier et de sélectionner les étudiants. Ce n'est absolument pas la philosophie de la loi du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, dite loi ORE, qui transforme en profondeur l'accès à l'enseignement supérieur, lequel était devenu totalement défaillant avec des taux d'échec considérables en premier cycle. Souvenez-vous des petites pastilles vertes sur le service d'admission post-bac – APB – qui obligeaient les élèves à formuler des voeux ne correspondant pas à leurs motivations. Parfois, comble de l'absurdité, un tirage au sort décidait de l'avenir des étudiants.
Depuis cette rentrée, il y a plus de bacheliers professionnels en BTS, plus de bacheliers technologiques en IUT, plus de boursiers dans les classes préparatoires, plus de possibilités de candidater à une formation située hors de l'académie de l'étudiant, plus d'accompagnement personnalisé et plus d'orientation.
Ce n'est donc pas une réforme de la sélection, mais une réforme de soutien à la réussite et de choix libre, éclairé et accompagné, qui donne déjà des résultats et qui donnera ses pleins effets dans quelques années. J'émets donc un avis défavorable à l'adoption de cet amendement.