Intervention de Éric Diard

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission recherche et enseignement supérieur (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Je tiens tout d'abord à vous remercier, madame la ministre, pour vos explications. Moi aussi, en mon âme et conscience, je voterai votre amendement. Nous le savons, c'est un débat transpartisan, qui suscite un consensus sur tous les bancs.

Le cancer pédiatrique est une réalité douloureuse. Quoi de plus douloureux et injuste que la maladie, le cancer d'un enfant ? Rien, je crois, nous le disons haut et fort ce matin. On parle de 2 500 nouveaux cas de cancers chaque année, et de 500 enfants décédés. Le président de la commission des finances a aussi rappelé que certains enfants gardaient toute leur vie des séquelles de la maladie.

Mais ce que nous n'avons pas dit, c'est que depuis les années 2000, le taux de guérison des cancers de l'enfant a tendance à stagner. Il faut le rappeler, et tirer la sonnette d'alarme. Il est très important de flécher les crédits sur les cancers pédiatriques et de miser sur la recherche fondamentale.

Comme vous tous, chers collègues, j'ai écouté les parents, et les médecins spécialisés en oncologie. J'ai été frappé de leur entendre dire que, même si elle y consacrait toute sa fortune, la personne la plus riche du monde ne pourrait rien pour sauver un enfant d'un cancer incurable. En revanche, cela pourrait sauver les enfants atteints de la même tumeur quatre ou cinq ans plus tard.

Le système immunitaire de l'enfant est différent de celui de l'adulte. La génétique peut également être en cause. Il faut soutenir la recherche.

Nos amendements proposent d'y consacrer 18 millions, parce que les médecins et les associations ont évalué les besoins entre 15 et 20 millions d'euros. Madame la ministre, vous proposez 5 millions. Il va falloir nous expliquer pourquoi.

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