Mais surtout, ne rouvrons pas le débat !
Je reprends les termes mêmes de M. Folliot, qui est, que je sache, un député de la majorité : « La décision d'interdire la recherche et l'exploitation des hydrocarbures peut paraître à la fois contre-productive et hypocrite. » C'est exactement ce que nous disions, monsieur le ministre d'État. Je poursuis la lecture de l'exposé sommaire de l'amendement : « En effet, elle conduira notre pays à importer de plus en plus de pétrole, ce qui augmentera les émissions de gaz à effet de serre. » Le projet de loi est donc anti-écologique. Je termine la lecture : « Ce que l'on ne produit pas, nous l'importons, et il y aura donc du CO2 émis au transport ». On sait qu'une tonne de pétrole importée pollue trois fois plus qu'une tonne de pétrole produite en France.
C'est peut-être moi qui suis mauvais pédagogue, monsieur le ministre. Ce que vous ne voulez pas comprendre, c'est que tant que nous continuerons à consommer des hydrocarbures, ce que nous ne produirons pas, nous l'importerons. Ce pourcentage de pétrole produit en France, c'est le dernier dont on aurait dû se passer puisque c'est le moins polluant. Je remercie M. Folliot d'avoir défendu cet amendement et j'espère que nous arriverons à un compromis qui permette d'aboutir à une solution écologiquement responsable.